Jardin ou parking du dimanche ?

Au bout de ma rue, il y avait un jardin. En friche certes, mais c’était pourtant un bel espace de biodiversité (faune, flore) à façonner, à enrichir, à composer. D’une surface de 1800m2, arboré, ombragé et offrant un lieu de rafraîchissement situé en centre village. La terre végétale est grasse et très fertile car amendée par la Saône lors de ses crues ; c’est d’ailleurs une zone inondable, non constructible depuis une vingtaine d’années. De plus la présence de l’eau à quelques mètres sous terre lui confère une bonne irrigation même en période de sécheresse.

C'était un jardin, mais c'est devenu un parking du dimanche.

La Métropole de Lyon, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), et toutes les instances qui sont rivées sur les problématiques climat et environnement nous assènent de conserver ces zones de pleines terres à hautes valeurs écologiques et qui constituent de véritables trésors pour la biodiversité

Nous pouvions imaginer milles projets de jardins partagés, de jardins de cocagne, de parcelles maraîchères pour la future cuisine centrale intercommunale…

D’où la pertinence de la réserver à des cultures, surtout que d’autres parcelles mitoyennes, permettraient un jour un agrandissement propice de cette surface cultivable (+ de 2700m2).

Car il nous faut penser à comment manger et comment conserver des terres cultivables; comment s’inscrire dans des réseaux d’approvisionnement de proximité, et comment étendre ces possibilités au plus grand nombre.

En tant qu’élus, vous avez aussi le pouvoir, le devoir de développer la commune sans artificialiser les sols et trouver des solutions sur des sites déjà urbanisés.

Christiane Michal




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